Introduction
La convention de Rotterdam facilite l'échange d'informations entre les Parties en ce qui concerne les pratiques réglementaires et de gestion qui favorisent une manipulation plus sûre des pesticides ainsi que le développement et l'utilisation de solutions de rechange et de techniques plus sûres pour lutter contre les ravageurs et réguler la croissance des plantes. La convention aide également les Parties à réduire les risques liés aux pesticides extrêmement dangereux et fournit les conseils et l'assistance technique nécessaires à une gestion rationnelle des pesticides, y compris l'identification de solutions de rechange plus sûres.
La collecte et l’accès à l’information sur les solutions de rechange sont essentiels pour permettre aux Parties de mieux relever les défis associés aux incidents liés aux pesticides. Grâce à des solutions durables pour réduire les risques tout en adoptant des solutions de rechange plus sûres, les Parties réduiront également le fardeau économique causé par les pesticides extrêmement dangereux. En outre, identifier et recueillir des informations sur les solutions de rechange rentables, y compris les solutions non chimiques, répondra également aux préoccupations et aux besoins des Parties concernant l’importance de promouvoir des conditions de travail plus sûres pour les agriculteurs et une meilleure protection de l’environnement sur les terres agricoles.
Dans le cadre de la Convention de Rotterdam, les informations sur les alternatives sont contenues dans les documents d'orientation des décisions (DOD) élaborés par le Comité d'étude des produits chimiques (CEPC). En outre, les Parties qui ont notifié au secrétariat leurs pesticides interdits ou limités au niveau national, en soumettant les formulaires de notification FRA à cet effet, ont également fourni des informations sur les alternatives pour la substance notifiée dans la section 2.5.3.2 du formulaire. En outre, Le secrétariat de la Convention de Rotterdam, au moyen d'activités d'assistance technique, aide les Parties à identifier d'autres sources d'information et facilite un processus d'échange d'informations permettant aux gouvernements nationaux d'accéder à des données pertinentes sur les caractéristiques, les utilisations et les avantages des solutions de rechange des pesticides extrêmement dangereux. En outre, le Secrétariat propose des liens électroniques vers des sources où les Parties peuvent obtenir plus d'informations sur les alternatives et des exemples et études de cas où elles ont été appliquées.
Avantages de l’accès à l’information sur les solutions de rechange
- Une politique et une prise de décision éclairées pour promouvoir une approche intégrée de l'utilisation d'alternatives plus sûres.
- Améliorer des pratiques de gestion des pesticides visant à minimiser les risques grâce à des systèmes agricoles durables.
- Faciliter le partage des connaissances et l'accès à l'information au niveau mondial afin de mieux comprendre les avantages des solutions de rechange plus sûres.
- Augmenter le potentiel de renforcement de la recherche et de l'innovation dans le développement d'alternatives aux pesticides dangereux.
- Sensibiliser les parties prenantes à l'importance de tirer parti des nouvelles possibilités de réduire les risques liés aux pesticides.
Quelles sont les solutions de rechange aux pesticides extrêmement dangereux?
Le remplacement des pesticides extrêmement dangereux par des produits de rechange plus sûrs peut se faire au moyen de pratiques durables et de façon rentable. Voici quelques exemples d'approches visant à réduire les risques liés aux pesticides :
Comment trouver des alternatives viables ?
La boîte à outils de la FAO pour l'homologation des pesticides contient une section intitulée "Évaluation des alternatives", qui fournit des conseils sur la recherche d'alternatives aux pesticides extrêmement dangereux dans le contexte d'une production agricole durable. Ces directives comprennent les principes clés, un processus consultatif et multipartite d'identification des alternatives viables et de facilitation de leur introduction dans les systèmes agricoles. Elle exige une approche holistique en tenant compte de l'efficacité et des risques potentiels des alternatives, des conditions locales d'utilisation, des facteurs socio-économiques et des capacités techniques disponibles dans le pays.