Une initiative de la FAO et du Secrétariat de la Convention de Rotterdam en vue d’interventions efficaces pour la protection des femmes de milieu rural contre les risques posés par les pesticides
En ligne du 22 au 29 novembre 2022
Points essentiels : Les femmes jouent un rôle important dans la chaîne agroalimentaire, au niveau de leur communité et des ménages, pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition. Elles représentent 37 pour cent de la main d’œuvre agricole rurale au niveau mondial, pourcentage qui monte à 48 pour cent dans les pays à revenu faible (FAO, 2020).
La répartition par sexe du travail faisant intervenir l’utilisation et la manipulation de pesticides varie considérablement d’un pays à l’autre, en fonction des besoins des ménages, des modes de prise de décision traditionnels et de la disponibilité de main d’œuvre. Les décisions concernant la gestion des pesticides sont généralement prises par les chefs de famille, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes. Toutefois, dans certains pays, il est signalé que les femmes représentent 85 pour cent ou plus de la totalité des applicateurs de pesticides dans les exploitations et les plantations commerciales, celles-ci travaillant souvent alors qu’elles sont enceintes ou allaitantes. Les données indiquent qu’elles utilisent moins souvent les équipements de protection individuelle et qu’elles sont plus souvent victimes de dommages causés par les pesticides que les hommes (Women in Europe for a Common Future, 2015).
L’utilisation de pesticides peut avoir toute une série d’effets néfastes sur l’environnement et causer des problèmes de santé aigus et chroniques graves à la fois pour les travailleurs qui les manipulent et directement ou indirectement pour les familles rurales qui vivent aux alentours, y compris les enfants.
De plus, les équipements de protection individuelle sont peu souvent utilisés par les agriculteurs en raison d’une mauvaise connaissance des risques encourus, du manque de disponibilité de ce type d’équipement dans certaines régions et des coûts qu’ils représentent. Aucun segment de la population n’est complètement protégé contre une exposition aux pesticides, et certains groupes subissent de manière différente et disproportionnée des effets graves sur leur santé, tout particulièrement les femmes. En effet, l’exposition des femmes aux pesticides est considérablement plus élevée que celle habituellement reconnue et les cas d’intoxication parmi les femmes sont souvent sous-déclarés et mal diagnostiqués.
Le Secrétariat de la Convention de Rotterdam auprès de la FAO (NSPRD) et l’équipe en charge de l’égalité des genres de la Division de la transformation rurale inclusive et de l’égalité des genres (ESP) ont pris l’engagement de contribuer à réduire les risques que posent les pesticides pour les femmes du secteur agricole par le biais d’activités de sensibilisation, d’un renforcement des capacités des homologues locaux et de la promotion de solutions de remplacement durables.
Langue de travail : Français
Organisateurs :
- Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ;
- Secrétariat de la Convention de Rotterdam – Division de la production végétale et de la protection des plantes (NSP) ;
- Équipe en charge de l’égalité des genres de la Division de la transformation rurale inclusive et de l’égalité des genres (ESP) ;
- Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord (SNE) ;
- Ministère tunisien de l’Environnement et ministère tunisien de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche
Objectifs de la réunion : La formation a pour objectif principal de renforcer les capacités techniques en matière de gestion et d’utilisation des pesticides avec intégration de la dimension hommes-femmes.
Cette formation offre la possibilité de renforcer et de faciliter l’échange de connaissances et le partage d’expériences entre les participants.
La formation inclura un exercice en groupe visant à identifier les questions de genre et à examiner ensemble les meilleures options pour la réalisation des priorités nationales.
Groupe cible : 25/35 participants : Autorités nationales désignées (AND) de la Convention de Rotterdam en Tunisie, Bureau d’appui à la femme rurale rattaché au ministère tunisien de l’Agriculture, acteurs agricoles sélectionnés au ministère de l’Agriculture : DGPA, DGSVCIA, CRDA, AVFA, Groupement interprofessionnel des Fruits et Légumes, ministères de l’Environnement, de la Santé, du Travail, des Affaires de la femme, Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits, Direction générale de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement, organisations de producteurs ruraux et services agricoles, ainsi que la Plateforme Femmes arabes et chimie, et des organisations non gouvernementales.
Résultat :
- Présentation des résultats de l’évaluation des risques posés par les pesticides réalisée par la FAO en Tunisie
- Compréhension commune de l’environnement institutionnel/politique pour la réduction des risques posés par les pesticides en Tunisie
- Meilleure sensibilisation des parties prenantes du secteur de l’agriculture aux risques posés par les pesticides dangereux et aux stratégies visant à les gérer
- Diffusion d’outils novateurs en matière de SST et de gestion des pesticides élaborés sous l’angle de l’égalité entre les femmes et les hommes
- Identification de mesures (y compris création de partenariats) qui pourraient être prises par les parties prenantes nationales pour réduire les risques posés par les pesticides dangereux
- Définition des priorités à élaborer plus avant au niveau national afin de résoudre les problèmes d’égalité entre les sexes dans la gestion des pesticides