13/09/2024
Juste avant le début de la vingtième réunion du Comité d'étude des produits chimiques (CEPC), nous nous sommes entretenus avec Christine Fuell, fonctionnaire technique supérieure et chef d'équipe de la Division de la production et de la protection des végétaux (NSP) a la FAO et Secrétaire exécutive par intérim de la Convention de Rotterdam.
Le Comité d'étude des produits chimiques en quelques mots ?
Le Comité d'étude des produits chimiques (CEPC) est composé de 31 experts en matière de gestion des produits chimiques, qui sont désignés par leurs gouvernements et nommés par la Conférence des Parties (COP) de la Convention qui est la plus haute autorité de la Convention de Rotterdam, et regroupe toutes les Parties à la Convention. Le CEPC comprend des membres de différentes régions afin d'assurer une représentation équilibrée des pays développés et des pays en voie de développement ou des pays à économie en transition. Toutefois, les membres ne représentent pas leur pays mais leur expertise dans le domaine de la gestion des produits chimiques.
Le Comité examine les mesures de réglementation finales (FRA) relatives aux pesticides et aux produits chimiques prises par les Parties de la Convention et notifiées au Secrétariat. Ces interdictions nationales ou restrictions sévères prises par les Parties doivent être fondées sur une évaluation des risques et viser la protection de la santé humaine ou de l’environnement.
Quel sera le sujet de cette réunion du comité d’étude des produits chimiques ?
La vingtième réunion du Comité d’examen des produits chimiques, qui se tiendra à Rome du 17 au 20 septembre 2024, est prévue pour examiner jusqu’à trente-trois notifications de mesures réglementaires finales – un nombre jamais vu auparavant ! En outre, le Comité examinera également quatre propositions de préparations pesticides extrêmement dangereuses (PPED). Ce sont des propositions qui émanent de pays en voie de développement ou de pays à économie en transition qui sont confrontés à des problèmes sanitaires ou environnementaux importants avec ces préparations de pesticides extrêmement dangereusessous leurs conditions d’utilisation spécifiques, notamment sociales, économiques et climatiques. Le Comité poursuivra également d’examiner les notifications de mesures réglementaires finales concernant des produits chimiques tels que le carbaryl, le chlorfenvinphos, l’éthion, le méthidathion et le thiodicarb, qui ont été discutées mais non achevées lors de la réunion précédente. Selon le règlement intérieur, ces points doivent être à nouveau inscrits à l’ordre du jour de la prochaine réunion.
Enfin, le Comité examinera les projets de documents d’orientation des décisions (DOD) pour le chlorpyrifos et le mercure, déjà recommandés pour l’inscription à l’annexe III lors de la réunion précédente. On s’attend à ce que ces DOD provisoires soient finalisées pour examen par la Conférence des Parties lors de sa 12e réunion (COP12) en mai 2025, qui décidera alors de leur inscription à l’annexe III.
Qu’en est-il de ce pesticide chlorpyrifos dont le CDP doit discuter en 2025 ?
Le chlorpyrifos est un pesticide organophosphoré, un insecticide couramment utilisé en agriculture pour lutter contre les parasites sur une variété de cultures. Il a été associé à des effets néfastes sur la santé, y compris des problèmes de développement neurologique chez les enfants et à des risques potentiels pour les travailleurs agricoles et la faune. Divers pays ont pris des mesures réglementaires pour interdire ou restreindre sévèrement l’utilisation du chlorpyrifos.
L’inscription du chlorpyrifos à l’Annexe III le soumettrait à la procédure dite de consentement préalable en connaissance de cause ou Procédure PIC, ce qui permettrait à toutes les Parties de prendre une décision éclairée quant à l’utilisation et donc potentiellement à l’importation du pesticide. Cette coopération globale vise à gérer et à atténuer les risques, tout en protégeant la santé humaine et l’environnement
La semaine sera chargée !
Nous organiserons une session d’un jeu interactif visant à sensibiliser aux objectifs des Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm élaborées par le Secrétariat pour se détendre un peu. Le jeu présente le thème de la sécurité chimique à un jeune public et est basé sur l’idée des jeux d’évasion.
Ce sera la partie amusante de la réunion !